Mas Baja (plus de Baja)!

28 février:

Notre petit rythme de vacances plages/routes/resto est maintenant bien établi depuis quelques jours. On alterne entre plages complètement désertes (des kilomètres pour nous seuls, les pélicans, les mouettes, les hérons, un lion de mer qui montre sa tête dans une vague...) et d'autres un peu aménagées et plus peuplées (leurs palapas sont des abris plus ou moins sophistiqués faits de feuilles de palme, procurant abri du vent et ombre). Sur l'une d'elle au sud de Mulegé, on rencontre même deux drôles de coccinelles. Une blanche arrivant du Chili, conduite par Hugo un annécien qui repère vite notre plaque grenobloise et sa copine argentine, une verte arrivant d'Alaska (et d'Allemagne avant ça!) du haut de ses 57 ans avec au volant Dirk et Torsten. Ces derniers descendent la panaméricaine du nord au sud en 2 ans probablement même si le projet initial n'en prévoyait qu'un. Hugo espérait transformer sa cox avec un moteur à hydrogène, mais les difficultés sont telles qu'elle deviendra électrique, modifiée en Californie dans les semaines qui viennent. Bonne chance et bon retour Hugo, à bientôt sur la route Dirk et Torsten.

Et puis on a décidé de casser le rythme pour de bon. Direction Lopez-Mateos, sur la côte Est, un autre spot de baleine pour ce port de pêche bordant un canal naturel, passage de nos copines ballenas. Après un petit tour au village, on essaie de traduire la direction d'un bon spot de camping donnée par notre guide en bois (euh, en papier je veux dire). Au château d'eau à l'est du village, on prend donc à gauche, et on suit ce petit chemin dans la lande qui arrive par là sur une plage. Parfait pour nous ça, et comme souvent, on est seuls sur le spot. L'arrivée sur la plage se fait sur une espèce de terre croûtée sèche, qu'on sent plus qu'on ne voit puisqu'à 6h30, en roulant plein ouest, le soleil en face gène pas mal la vision du terrain. Pas grave, c'est ferme. On arrive sans encombre au bord de l'eau, côté sud de la plage. Le côté nord paraît plus haut au dessus de la mer, et ne connaissant pas l'amplitude des marées, paraît donc plus tranquille. On y va voir vite fait. En avançant (sans trop voir grand chose), le sol paraît plus mou... pas terrible, on s'arrête par prudence et on décide de faire demi-tour finalement... Le camion (appelons le Bill – Rappel: Bil veut dire voiture en suédois- dans la suite du récit) n'est pas tout à fait d'accord. A moins que ce ne soit le terrain. En tout cas, la roue arrière gauche et la terre semble vouloir rester ensemble ici et Bil ne veut plus bouger. Pas de problèmes, on enclenche le 4x4-qui-sauve-de-toutes-les-situations et on s'en sort. Enfin on voudrait bien. La roue arrière gauche s'enroule tendrement dans la terre qui se trouve être une très bonne glaise 10cm sous la croûte, dans laquelle notre bonne roue décide de s'enfoncer à chaque tour. Bon, on va descendre mettre les pattes et la pelle dedans, dégager tout autour de la roue et repartir tranquillement.

On mettra 18 heures (avec au moins 40 personnes) pour sortir de là, conclues par la rencontre de mexicains serviables, généreux et super sympas et une après-midi et une soirée dont on se souviendra longtemps! Merci Abel, Manuel, Jorge, la Marina mexicana et tous les autres!

Les détails dans la catégorie Hors-Série!

3 mars:

Les plages sont toujours belles, les burritos et quesadillas toujours bonnes. C'est en roulant sur la route la plus neuve de toute la Baja (bitumée le matin même) qu'on crève notre premier pneu. Aucun problème, changement en 15 minutes, mais c'est quand même un peu vexant (même si c'est finalement plus facile pour le changement) de crever là après avoir rouler dans les pierres, la tôle ondulée, les coquillages cassés, les bouts de verre!!!

Petit bilan donc après un mois et demi de voyage et presque 11000km:

• une pomme de douche (cassée dans la transatlantique, réparée maison)

• une valve EGR

• un ensablement

• deux amortisseurs arrières

• un envasement

• un réflex numérique (il prend encore des photos mais l'écran digital n'a pas supporté une petite chute ridicule dans le froid des plateaux de l'Arizona!).

Faudrait ptet que ça s'arrête un peu!

Comments

[Valarteoced]

A la fin d'une journée, les enfants enfin couchés, quoi de mieux pour se détendre qu'un p'tit coup d'oeil sur le blog de Maricola? On se met à rêver, on a l'impression de faire un bout de route avec eux et on peut même bien rigoler... Le coup de l'envasement, c'était trop bon!!! C'était le genre de truc qui pourtant n'arrivait qu'à Nalain, non? Comme la "petite chute ridicule" du reflex... Et bravo au narrateur qui nous fait passer de très bons moments! (même si c'est pas toujours très drôle pour vous!)
Bonne route
Valarteoced