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c'est notre tour!
13 février 2009

Les déserts de l'Ouest

5 février:

On quitte Laredo. Encore une fois, on pensait rester 2 nuits et on est resté 4!

Merci 1000 fois les copains. C'était génial de passer pour une fois autant de temps avec vous, et de voir nos enfants s'amuser autant!

On roule 4 heures sur de longues lignes droites jusqu'au lac Amistad au bord duquel on passe la nuit. Nuit très calme au bord de l'eau.

2009_02_0547 heures de route plus loin le lendemain, nous voilà à Guadalupe Mountains National Park. Des montagnes impressionnantes et désertiques (le plus haut sommet Texan est là, du haut de ses presque 2800m). Ca nous change des plaines infinies traversées jusqu'alors. Parsemées c'est vrai de quelques magnifiques petits canyons et collines par endroits. Cette Highway 90 valait vraiment la peine (merci Alain pour le tuyau). Pour un peu, on aurait dit qu'on y était (au Texas, celui avec les cow-boys et hors-la-loi dont on ne peut s'empêcher d'imaginer les longues traversées à cheval vers le Mexique dans ces paysages brûlants de rien).

On ne sait pas ce qu'on fera demain (randonnées en montagne ou pas?): La fièvre de Timo ne veut pas tomber malgré les antibiotiques finalement commencés ce matin.

 

7 février:

La fièvre de Timo se porte bien. Elle est toujours là. Pas de rando extrème donc. Juste un petit tour d'une demi-heure pour admirer la végétation locale, les ruines du relais postal de 1858 (sur la route San Francisco – Saint Louis, rien de moins), avant de reprendre la route. Quand les enfants sont malades... on roule! Les paysages de déserts (herbes sèches et cactus, herbes sèches sans cactus, quelques vaches noires et biches perdues) se succèdent dans d'interminables lignes droites « new-mexicaines », avant qu'on attaque une belle étape de montagne (en montant, les arbres - épineux bien-sûr - apparaissent et la neige est de la partie). Passage de col à 2600m avant de redescendre sur la vallée d'Alamogordo. On s'arrête à mi-pente pour un bivouac tranquille sur une belle arête.

 

8 février:

2009_02_075White Sands National Monument! J'en rêvais depuis que Christian y était allé. On a accéléré le petit déjeuner, la toilette est passée de très rapide habituellement à extrêmement rapide ce matin, tout ça pour être sûrs de profiter des lumières matinales de White Sands. Les dunes sont des lieux évidents de majesté en lumière rasante.

On arrive donc quasiment les premiers à l'entrée du parc et l'excitation est à son comble. Le soleil est déjà bien là, ciel bleu, pas de vent: un temps parfait. Une douzaine de kilomètres de routes et pistes permettent de rouler au milieu de ce paysage irréel: « mais non Zoé, ce n'est pas de la neige! ». Au premier arrêt, on fonce tous les 4 pieds nus à l'attaque de notre première dune. Mais le sable est froid. Tellement froid que Timo s'arrête en larmes à mi-pente, les pieds gelés! On fonce chercher les chaussures au camion et on recommence: ça va beaucoup mieux maintenant et on se retrouve tous debout au sommet sur un sable tassé par le vent après s'être enfoncés quelques fois jusqu'au genou dans l'escalade. Le spectacle de ces dunes blanches à perte de vue est somptueux. Le profond silence qui règne grâce aussi à l'absence de vent est étonnant. On s'arrête régulièrement le long de la route-piste pour profiter encore et encore de ce terrain de jeu, et admirer les sculptures de sables et ces Organismes Vegétaux Naturels mais Incongrus (le Nouveau-Mexique n'est-il pas après tout terre de rencontres extra-terrestres? On n'est qu'à 100 miles de Roswell!).

On pique-nique pendant que les locaux font de la luge sur les plus hautes dunes (bah oui, c'est dimanche) et que le vent se lève.

On s'en va dans une quasi- tempête de sable, un « jour-blanc ».

En route vers le Nord cette fois. Après quelques hésitations, on veut quand même en voir plus de ce magnifique Nouveau-Mexique. Quelques Pueblo-Missions près d'Albuquerque suffisent à justifier un « petit » détour. Mais la route est plus longue que prévu et nous arrivons une heure avant la fermeture des visites de Gran Quivira. Ce n'est pas grave, la température ayant chuté à 0°C après les 20°C+ de ce matin, on n'a pas envie de s'éterniser dehors. On prend quand même le temps de comprendre comment vivaient les Anasasis avant l'arrivée des Conquistadors et de leur évangélisation... Difficile d'expliquer à Timo ce que venaient faire là ces hommes blancs et la manière dont ils s'y sont pris, sans prendre parti!

Le temps froid, venteux et pluvieux nous incite à redescendre vers le sud. On tente cette piste plein sud qui au bout de ses 100km devrait nous ramener sur une route pour l'Arizona... il faut quand même penser aussi à avancer vers l'ouest.

 

9 février: on a passé la nuit au milieu d'une prairie à perte de vue, d'un océan de pâturages. Un lieu vide et somptueux de grandeur et de sérénité. Malheureusement le froid est toujours là, et les enfants préfèrent la douceur intérieur de notre cocon vert.

2009_02_146Au moment de lever le camp, un vieux pick-up esquinté nous rejoint dans notre pré. Dans son pré en fait. C'est le propriétaire qui passait par là en allant saluer ses vaches. Il habite la maison derrière la butte à 5km à vol d'oiseau! Difficile de demander l'autorisation de dormir sur ses terres la veille au soir quand les propriétés sont si grandes! Il veut simplement savoir ce qu'est ce van stationné chez lui. A la vue des enfants, il demande immédiatement s'ils sont intéressés de rencontrer ces derniers veaux. On pousse le « oui » tardif dû à leur surprise et on saute dans le camion, pour suivre sur des pistes pas toujours très lisses son vieux truck jusqu'au Corral. Cent cinquante de ses vaches sont là sur un total de 350. Elevées en plein air, c'est le moins qu'on puisse dire, pour le « beef ». Il attrape un veau d'une semaine pour que les enfants puissent le caresser. Zoé n'est pas très partante! On laisse notre cow-boy moderne prodiguer ses soins pour repartir sur notre piste, avant de grimper sur les hauts plateaux de l'Arizona. Là aussi les paysages se succèdent sous un vent parfois violent: immenses plaines désertiques, falaises de grès rouge enneigés, collines parfaitement coniques, forêts denses, canyons profonds, tempêtes de neige. Campement trouvé la nuit tombée, avec comme surprise du chef dans les phares du camion des cactus épais magnifiques de plus de 5 mètres, dignes des plus beaux décors de Morris pour Lucky Luke! Vivement le jour demain matin, les enfants tous les 2 malades maintenant ne tardent pas à s'endormir.

2009_02_167

 

La route:

On roule. Qu'est ce qu'on roule... finalement à part les 2 arrêts chez les Lowe et chez les Rives (8 jours au total quand même), on ne fait que ça. Ca devient un réflexe. C'est sûr que c'est bien adapté à l'immensité du territoire. Mais quand même, on se poserait bien un peu. Il faudrait que les enfants ne soient pas malades (c'est pour bientôt, ça va mieux maintenant!), qu'il n'y ait pas 80km/h de vent, que la température dépasse les 5°C, qu'il ne neige pas... Parce qu'en attendant, le mieux qu'on ait à faire, c'est de rouler! Depuis qu'on a quitté Laredo au moins, on a évité les Interstates. Ca nous vaut des longs détours sur des petites routes voire des pistes, des demi-tours sur d'autres... mais on est là pour ça aussi, et au moins on se sent « immergés », on voit ce qui nous entoure, on « participe »...

Et les enfants ne se plaignent pas. C'est même le contraire. Dès qu'on s'arrête plus d'une heure, ils demandent « quand est-ce qu'on repart? ». Et ils sont vraiment cool. Ils regardent beaucoup dehors, jouent calmement, écoutent Pakita et Pippi Långstrump en boucle sur l'autoradio, chantent, regardent un dessin animé de temps en temps (quand on a pas fini de rouler à la nuit tombée et qu'il faut les faire patienter pour le diner)...

Déjà 6500km en trois semaines aux USA... on va bientôt ralentir!

 

11 février:

On en a vu des cactus (et c'est pas fini)! Et pourtant on a loupé Saguaro National Park à Tucson, la Mecque des cactus! Ils n'ont pas voulu de nous dans leur camping sous prétexte qu'ils n'acceptaient que les tentes, alors on a refusé de les honorer de notre présence... plus exactement il était déjà 5h PM quand on y est arrivé, et il a donc fallu qu'on se dépêche de trouver une autre solution pour dormir. Dans la campagne, ça ne nous pose pas de problèmes, mais dans la banlieue de Tucson, Arizona, c'est moins facile. Déjà que le camping sauvage n'est pas toujours vident aux USA où tous les terrains ou presque sont privés et clos...

2009_02_191Bref, on s'est dépêché d'aller voir 45 minutes plus loin au premier State Park où on est arrivé juste avant la fermeture. Pas grand chose à y voir, alors après une douche froide dont les enfants se souviendront et un peu de foot, on roule vers la prochaine étape: Organ Pipe Cactus National Monument. Un immense territoire à la frontière mexicaine, Réserve Internationale de la Biosphère, peuplé principalement de... cactus. La lumière du soir participe à l'émerveillement...

12 février:

Ca y'est, on s'est posé plus de 24 heures: superbe rando dans le parc, température parfaite, soleil pas trop fort, paysages grandioses... la montée est parfois un peu longue (300m de dénivelée pour 3km) pour Timo qui n'a plus l'habitude, surtout quand on lui dit qu'on est arrivés mais qu'il reste encore 150m à monter! Mais dans l'ensemble, une belle grimpette même pour Zoé qui se remet dans le sac à dos de sa bonne crève...

2009_02_29314 février: Joshua Tree ne déçoit pas. Superbe camping au milieu des fameux blocs, on saute et on grimpe partout où on peut. Le premier jour est frais mais avec un grand ciel bleu, à l'abri du vent on est vraiment bien. Timo se lache dans les arches et sur ces magnifiques blocs de granite... Zoé s'amuse aussi à son niveau! Le lendemain est malheureusement plus couvert et reste très frais. On a fait plusieurs tentatives pour des escalades plus sérieuses, et même sorti la corde. Mais ici, la plupart des voies sont à assurer soit même (coinceurs, friends...). Et on n'est pas équipés pour. Les quelques voies spitées sont lisses, toutes lisses, et l'adhérence exceptionnelle de ce granit rose ne compense pas le manque critique d'entrainement... tant pis pour cette fois...

16 février: aujourd'hui on a voulu aller à Disneyland: on a passé la nuit à Anaheim, prêts au combat. Mais ce matin on se réveille avec la pire tempête du Pacifique de la saison. Ca veut dire pluie, vent (modéré mais gênant), et température autour de 8°C. Ca suffit à nous décourager. C'est vrai que ça pourrait être moins de queue aux attractions, mais on n'a pas trop envie de se geler toute la journée. On reprend donc la route pour le Mexique!

On a failli aller à Disneyland Los Angeles!!!

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Commentaires
G
Hola Nico y familia!<br /> <br /> Puedo ver a traves de las fotos que están disfrutando de esta aventura al máximo y eso me alegra mucho! Creo que necesito aprender francés para comprender lo que escriben... Por el momento me conformaré con ver las maravillosas fotos de vuestro recorrido por américa.<br /> Por Märsta todo está bien. Este fin de semana trabajamos en el workshop con Andy, Daniel, Amy, Nancy y la pandilla de Märsta porsupuesto. Además participaron Linda y Sofia de Plast Local. Diseñé un color!! Se llama "Gonzo Red" y para mi es el MEJOR rojo que he visto en mi vida hahaha!!!<br /> Amigo, les deseo lo mejor y espero que sigan disfrutando de esta fantástica experiencia familiar.<br /> <br /> un abrazo,<br /> <br /> Gonzalo
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