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c'est notre tour!
30 juillet 2009

Equateur des montagnes

9 juillet 2009

2009_07_315On ne s'en rend déjà même plus compte. On est dans les Andes! L'entrée en Equateur (sur la Panam) se fait à presque 3000m, et la route serpente sur les reliefs, tantôt arides, tantôt verts et cultivés. Sans qu'il n'y ait de corrélation entre altitude et couleur du décor. Il semble seulement que certaines vallées et certains reliefs reçoivent et gardent plus d'eau que d'autres. A quelques kilomètres près.

Bien qu'on ne se soit (rapidement) enquis des formalités douanières que dans l'après-midi, on roule longtemps vers le sud, sans savoir vraiment où ni comment on va bivouaquer.

A l'approche de la nuit, on se décide à passer Cotacachi et monter vers la lagune de Quiroga. La route est bonne, on monte donc vite et on arrive avant la nuit au bord de ce lac de cratère, au pied du « petit » volcan Cotacachi qui frôle les 5000m quand même.

Et on fait du camping « sauvage »! Installés seuls au bord de l'eau sans rien demander à personne: ça faisait longtemps que ça ne nous était pas arrivé: quel pied!

2009_07_330Après s'être un peu promenés, et avant l'arrivée de trop de touristes, on lève le camp pour les environs d'Otavalo: promenade à la Cascade de Peguche, où on assiste à la célébration d'un rituel quechua, avant de jouer dans les grottes en amont.

A Otavalo, on traverse le marché d'artisanat, tranquille en ce vendredi après-midi avant d'être plus animé (et touristique) le samedi matin. On y retourne donc le lendemain, non s'en s'être amusés des échanges colorés du marché aux animaux: « qui veut tâter mes Cuy? ». text_only_01Le Cuy est un cochon d'inde, dont apparemment raffolent les équatoriens en rôti, et dont on se délecte en blagues sous la ceinture (le U se dit [OU] bien sûr en espagnol!). Va-t-on en goûter?

On campe au dessus de la ville, sur un terrain tenu par Nieves aidée de son fils Juan-Carlos (11ans). Carlito et Timo deviennent vite bons copains (il faut dire que Timo un peu en manque, chasse les copains à chaque occasion, comme sur la place du village un peu plus tôt – sa soif de rencontre vainc sa timidité, avec succès). Et on est bien, au dessus du village avec une vue superbe, et les enfants pouvant jouer avec des copains. On emmène Juan-Carlos aux Lagunes de Mojanda. 2009_07_461Il nous raconte les légendes qui l'entourent (et qui font tant peur à ses petits frères qu'ils ne veulent plus y monter!). Son frère Samuel et lui nous font découvrir le lendemain la cascade voisine.

3 jours et 3 nuits bien agréables, remplis de promenades en "ville" ou dans les beaux paysages alentours, et de jeux au camping, la tyrolienne ayant la préférence de Timo mais aussi de Zoé, malgré les craintes de ses parents!

13 juillet 2009

36_Equateur__En route pour Quito, on passe l'équateur. Moment rare par voie terrestre pour nous autres européens. On est bien décidé à marquer le coup... mais sans notre GPS, rien ne nous aurait prévenu de l'évènement. On est déçus de ne pas voir une plaque ou une simple banderole annonçant « bienvenue dans l'hémisphère sud à Zoé, Timo, Mariane et Nico! ». Mais quand même, on y est!

LE SUD!

On avait soigneusement évité toutes les capitales qu'on pouvait éviter (c'est à dire toutes sauf Panama City, surement pas la plus intéressante d'ailleurs!). On n'est pas allergique, mais les grandes villes en général ne sont pas notre tasse de thé. Comme on a entendu le plus grand bien de Quito, on est allé voir quand même! 38_Santo_Domingo__QuitoAprès avoir trouvé notre bivouac pour le soir (en voisinage direct de l'ambassade de France... OK ça c'est un hasard, on s'est garé sur le parking de Mc Do mais c'est un peu  moins classe), on est allé visiter la vieille ville. Et pas mal de ses monuments coloniaux valent en effet le détour. On passe donc toute une demie journée agréable à déambuler dans ces rues, avant une séance shopping en préparation de l'anniversaire de Zoé. Et on s'enfuit le lendemain matin vers d'autres « campagnes », non sans se perdre un peu dans les banlieues avant de réussir à sortir!

En fait de contraste, on fonce vers le Parc National du Cotopaxi. Ce volcan recouvert de glacier qui frôle les 6000m est posé sur le paramo, plateau andin 2000m plus bas. En arrivant à la Lagune de Limpiopungo, on se promène une heure en en faisaint le tour, en quittant difficilement des yeux le somptueux volcan juste en face de nous. On est au coeur d'une des images traditionnelles et fantastiques de l'Amérique du Sud. On en a le souffle coupé (même si on est maintenant tous bien acclimatés!).

Tellement beau, tellement biens au bord de cette lagune, qu'on y reste pour la nuit, profitant de la solitude du lieu, . « Rando » 4x4 vers des ruines prétextes à voir l'autre face du volcan et à parcourir les chemins poussiéreux de ce désert vert. On marche dans les bourrasques de vent, et on retourne à notre lagune pour la nuit!

On pensait partir le lendemain matin, mais le ciel bleu nous attire vers le haut. A 4800m est niché le refuge Jose Rivas. Et à 4600m s'arrête la piste. 48_laguna_Limpiopungo__PN_CotopaxiTimo grimpe bien les 200 derniers mètres et se fait féliciter par les touristes/grimpeurs qui en bavent! Zoé s'endort comme si de rien n'était dans le sac à dos.

La proximité des séracs donne un air de haute montagne qu'on oublierait presque en foulant le sable volcanique du chemin. Il faut monter à 5000m pour atteindre les premières formations glacières. Nico calme sa frustration de ne pas grimper au sommet en allant les toucher en trottant.

Elle est bien la lagune, on y retourne pour la troisième nuit!

17 juillet 2009

Quand on a finalement réussi à quitter notre lagune, presque à regrets d'ailleurs, c'est pour partir vers l'ouest, dans les zones cultivées de haute altitude, dont les champs forment des patchworks égayés par la présence de lamas et alpagas. En direction de la laguna de Quilotoa, on s'émerveille autant de ces paysages qu'on se rend compte des rudes conditions de vie des indiens kichwas d'ici.

La lagune est un profond lac de cratère presque parfait, aux eaux turquoises que Timo et Zoé veulent descendre toucher, 400 mètres en dessous des 3800 de la crête. Sitôt dit, sitôt fait. Le chemin poussiéreux permet des descentes « à ski » dans les canyons dont Timo raffole. Petite pause en bas, avant de remonter... à cheval! Timo veut profiter de l'aubaine des chevaux qui attendent en bas. Mariane l'accompagne. « Prêt pour un deuxième tour, on recommence demain maman! » dit-il au sommet!

Pendant ce temps, Nico fait le cheval de Zoé. Et ce n'est pas tant le dénivelé à cette altitude, bien chargé, qui est difficile, mais c'est de devoir répondre à toutes les questions de Zoé qui s'enchainent  sans arrêt pendant la marche: « Papa, pourquoi moi j'ai eu trop peur pour monter sur le cheval?... ».

On a roulé dans des beaux paysages pour retourner vers notre bouée; la panaméricaine! On pensait trouver un chouette coin pour passer la nuit dans la nature... ça c'est terminé de nuit dans une station service au bord de la route après 3 heures de recherches... on n'a pas toujours de la chance pour les bivouacs!

Sitôt réveillés, on remonte vers le paramo, au pied du Chimborazo (6310m et plus haut sommet d'Equateur, ou plus haut sommet du monde si on compte à partir du centre de la terre...) qu'on ne  voit malheureusement que rapidement entre un banc de brouillard et un autre de nuages. En redescendant vers le petit village de Salinas, on ne s'attendait pas à un tel panorama: depuis 4000m, on regarde vers l'ouest, juste devant nous, la mer de nuage tout en bas, au pied de la cordillère. Et on imagine l'océan devant nous pendant le coucher de soleil. On se sent tellement haut, au bord de cet abîme. Un balcon devant l'infini!

Et au fait, on est le 19 juillet, et ça fait tout juste 6 mois qu'on est parti!!! Ca se fête en prenant le temps de goûter aux bons chocolats et fromages fabriqués par le village montagnard de Salinas organisé en communauté solidaire.

80_lever_de_soleil_au_pied_du_ChimborazoPetite halte à Guaranda, petite ville avec des ruelles animées où se mélangent des indigènes portant différents costumes traditionnels selon leur origine, et des citadins habillés à l'occidentale, dans une ambiance sympathique. Puis on prend la route de Riobamba qui nous emmène dans un paysage lunaire, mais peuplé de vigognes, sur les contreforts du Chimborazo. Garés à 4850m, on se promène sous la neige, avant de rentrer au chaud à l'intérieur du camping-car. Rapidement les nuages se lèvent autour de nous, laissent apparaître le soleil du soir, qui nous inonde soudain d'une lumière orange vif presque surnaturelle. Même si on ne voit rien que la mer de nuages et le soleil, l'instant semble magique.

Dommage que Timo se plaignant d'un mal de tête, on préfère redescendre à 4300m de nuit pour se coucher. Mais au réveil dans le givre, on remonte petit déjeuner, jouer, faire l'école mais surtout admirer le spectacle du lever de soleil dans ce décor unique.

21 juillet 2009

LE village touristique en Equateur, c'est Baños. Site de bains thermaux et de multiples activités de montagne, entre Sierra et Selva (Andes et Jungle). Baños est aussi au pied du volcan Turungahua, très actif, et épicentre de très nombreux séismes. On décide d'y aller en suivant la route indiquées sur notre carte, depuis Riobamba. Mais en avançant vers le nord, après 30km, la circulation se fait beaucoup moins dense sur cette belle route. Belle... plus pour longtemps. Au pied du volcan (de l'autre côté de Baños) quelques éboulements, quelques écroulements... et la route disparaît. Sans trainer sous ces zones instables, on fait demi-tour. Un « ancien » qu'on prend en stop nous confirme que la route n'existe plus, et nous conseille Palictahua, son camping et ses eaux, à 10km de là. Super, on y va! Malheureusement, après avoir croisé plusieurs panneaux de consignes d'évacuation, et des abris en cas d'éruption, même constat. Dans un village déserté, la route... s'est effondrée. Juste avant le pont qui git à l'envers au fond de la rivière. On s'enfuit finalement de cette zone. Et de l'autre côté de Riobamba (à Guallabamba), on trouvera d'autres piscines thermales plus tranquilles, à condition qu'on arrive à trouver sa place dans la foule d'Equatoriens venus tremper eux aussi!

85_pr_t__feu__go__partez_Dernier passage à Riobamba. Et rencontre inattendue avec Elizabeth, Franck, Aurélien, Amélie et Camille. Cette famille bretonne est installée là depuis 2 mois, après deux mois et demi au Pérou, pour donner des coups de main à des organisations locales (http://3enfantsdanslesandes.uniterre.com). Ils nous invitent gentiment à déjeuner chez eux, ce qu'on accepte très volontiers. Zoé fait la super timide, Timo et Aurélien (7 ans) se sont bien trouvés et ne s'arrêtent plus de jouer! On passera même la nuit là finalement, avant de lever le camp en milieu de matinée, non sans discuter de nos expériences pendant les quelques heures très agréables passées ensemble.

text_only_03Direction Guameto et son marché du jeudi. On a vraiment aimé cet immense marché très authentique (et beaucoup moins touristique que celui d'Otavalo). Encore des costumes de toutes les couleurs (surtout les femmes, et des très beaux ponchos portés par les hommes). Des chapeaux partout. Des bousculades dans la foule agitée. Des bonimenteurs à se demander s'il faut intervenir ou non (infaillibles par exemple ces flacons contraceptifs à base d'huile de noyaux d'avocat à prendre juste avant (!) et juste après les règles). Et des cochons qui hurlent pour ne pas suivre leur nouveau propriétaire, des moutons qui refusent d'avancer vers ce qui ressemble à leur dernière heure, des oranges, des poissons, des peignes, des chaussettes, des bananes, des pains de toutes les formes, des cochons grillés entiers, des radios chinoises, des lecteurs CD à plein volume, des bus écrasant tout sur leur passage...

Après un tel bain de foule, on se décide à traverser les Andes pour aller voir la jungle. La route est entièrement asphaltée nous dit-on. Utilise-t-on « entièrement » quand on atteint 25% en Equateur?  On quitte l'aridité des terres entourant Guamote pour une belle traversée du Paramo jusqu'aux Lagunas de Atillo (au bord desquelles on ne trouve malheureusement pas de quoi camper), on passe un col vers 4000m, et en 10 minutes, on se retrouve dans la jungle, et mieux que ça, à la saison des pluies! Quel contraste!

text_only_04Sur la piste devenue boueuse, on laisse les bulldozers tracter les bus, et les enfants croisent les doigts en encourageant Bill dans les montées! Cols à 4000, boue ou rivières; tout passe: quel pro ce Bill!

Après une nuit au bord de la route, on redescend vers Macas, en bordure d'Amazonie. Tout a changé, les reliefs, les paysages, la végétation, les maisons... Les orchidées égayent les bas côtés, l'eau ruisselle ou chute en cascades partout autour de nous. On découvre que la route principale de Limon est fermée. On en est quitte pour un détour de une heure et demi sur une piste en état... moyen. En face de nous, c'est le Pérou!  Puis à Plan de Milagros, les policiers très curieux (et sympas) nous confirment que la piste de Cuenca est en bon état... OK... 4 heures pour 50km; belle moyenne!

On arrive enfin à Cuenca de nouveau au coeur des Andes après un petit détour de 2 jours de piste, dans des décors impressionnants et on ne peut plus variés. Ca valait vraiment le coup!

25 juillet 2009

983_p_tite_squawOn n'a pas réussi à s'installer dans le Parc National Cajas, qu'on a juste traversé. Avec regret, ce paramo truffé de lacs, falaises et belles randonnées étant très attirant... mais pas fait pour les camping-cars. On s'est donc installé au pied du parc à 3500m pour fêter dignement les 3 ans de Zoé. Dans ce petit hameau minier reconstitué, après avoir visité les différentes bâtisses dont la mine enchantée, on a enfilé nos costumes d'indiens, gonflé les ballons, décoré le gâteau et attaqué la fête (à l'abri du vent dans le camion)!

La princesse du jour très excitée sans être vraiment surprise (elle était préparée depuis plusieurs jours!) a surtout dévoré les bonbons avant d'ouvrir ses paquets. Elle est tombée amoureuse de son nouveau bébé instantanément, et ne le quitte plus depuis. Elle est devenue une petite maman en le maternant tout le temps. « L'arbre de Barbapapa » est quant à lui devenu son livre de chevet, même si elle s'est presque plaint d'avoir eu trop de cadeaux; « mais j'avais demandé qu'un bébé! ». Timo a quant à lui été surpris mais très heureux de recevoir sa première montre pour l'occasion. On a eu droit à toutes les minutes presque jusqu'à la nuit!

Toujours vers le sud, on se perd un peu dans le chemins autour de la panam, et on tombe sur Luis Alberto qui a laissé ses activités d'ingénieur agronome « contre-nature », pour se lancer dans un grand projet comme il dit « dans le sens de la nature ». Reforestation, plantes médicinales, énergies alternatives, utilisation intelligente de l'eau, élevage raisonné, et partage de ses valeurs ancestrales quichuas. (www.terraventura.com.ec). Bien sûr il souhaite en vivre, mais dit qu'au pire, il aura travaillé pour ses enfants (et ceux des autres!). Les nôtres ont adoré les voitures en bois « avec roues à bande caoutchouc spécifique à l'Equateur »!

989_formule_1__quatoriennePlus terre-à-terre, on visite Saraguro et surtout toutes ses vulcanizadoras et mecanicas: suite à une nouvelle crevaison (un bon petit clou) on s'est rendu compte qu'une roue était impossible à démonter. On a fini au bout de deux heures par enlever le dernier écrou en soudant une barre de fer perpendiculairement, et poussant d'un côté de la barre, en sautant de l'autre en même temps qu'en martelant la tête d'écrou. Pas clair?... tout autant que l'opération elle même! On est quitte pour y passer la nuit. L''essentiel est qu'on en soit venu à bout!

Vilcabamba. La vallée des anciens. On dit qu'ici, les gens vivent plus longtemps que la moyenne (le nombre de centenaires y est important). Grâce au climat idéal sans doute. Pour les touristes que nous sommes, c'est surtout un village moitié gringo moitié équatorien. Ca donne des hotels, restos et bars à touristes, dans un village charmant mais pas très authentique. Etonnant d'ailleurs d'en voir autant, des touristes, dans un village qui finalement est loin des axes principaux. Pour nous, il est sur la (longue) piste qu'on a choisi de prendre pour rejoindre le Pérou, par le poste frontière le plus reculé. En attendant, on profite des « installations » locales; Mariane fait une rando à cheval, puis nous emmène sur la partie du chemin qui nous fait dominer la ville pour une longue boucle sous le soleil de l'après-midi. Ce que les enfants préfèrent ici, ce sont les 10 minutes de trajet du village au camping dans la benne d'un taxi pick-up!

30 juillet 2009

Et c'est parti pour le Pérou.

170 km de piste (avant la longue partie péruvienne non asphaltée) par les montagnes rondes et les vallées profondes de l'extrême sud équatorien. On passe de zones sèches à d'autres très humides dont la jungle très verte est parfois visitée par de grands palmiers. Le tout se finissant au chaud à basse altitude sur le Puente Internacional qui relie les deux pays, après avoir « réveillé » les officiers des douanes et de l'immigration à l'heure de la sieste!

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Commentaires
A
Pensons bien a vous, et particulièrement a Zoé pour ses 3 ans! JOYEUX ANNIVERSAIRE!!! Elle change, ca grandit! Toujours super de vous suivre, chouette voyage, vos photos et récits ca donne envie... Vraiment contente de pouvoir suivre ce périple... Profitez bien! <br /> Tout va bien a Uppsala, c´est l´été bien Suédois ici... De gros bisous a tout les 4!
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