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c'est notre tour!
8 mai 2010

de La Paz à Sucre...

4 photos de Tambo Quemado à La Paz,

Puis toutes les photos depuis La Paz ici

12 avril 2010

160_re_SajamaHey! Déjà 6 mois qu'on n'est pas allé en Bolivie! Et cette fois on rentre par la grande porte! Le poste frontière de Tambo Quemado n'est pas le plus simple au niveau formalités douanières, mais c'est sans doute l'un des plus spectaculaires! Autour des milliers de camions qui transitent entre la Bolivie et Arica, le port chilien accès le plus proche à l'océan pour les boliviens, se dresse un véritable paysage de carte postale à 4500m: côté chilien, la laguna Chungara et le volcan Parinacota et ses 6340m, côté bolivien, le Sajama et ses 6500m posés dans le désert de l'altiplano. Après de complexes formalités donc en ce lundi à faible trafic pourtant, nous voici pique-niquant au pied du majestueux volcan Sajama. Faute d'essence après notre traversée depuis Colchane au Chili, et de bolivianos, nous ne pourrons retourner dans le Parc National Sajama et goûter à nos sources thermales favorites. On file donc directement vers La Paz, et le parking-camping de l'hotel Oberland qu'on atteint après une très longue descente dans les rues de la capitale (le camping est à 3200m, on arrive par El Alto à plus de 4000m!).

Heureuse surprise en arrivant: les « Heureux qui comme Ulysse », alias Xavier, Marie, Mathilde (9 ans) et Maël (7 ans) occupent le terrain. Chouette rencontre et joie des enfants! C'est leur premier voyage hors de France... voilà des vrais aventuriers!

Le lendemain, 2 autres familles débarquent du Pérou: les premiers: les « Vagabundeos », soit Seb, Claire, Mateo (7 ans), Titouan (5 ans) et Ismaël (1an et demi): la vraie tribu roots, profitent au jour le jour de ce qui est bon, sans presque se poser plus de questions!. Et les Réjou-Land, ou Bertrand, Emilie, Emile (5ans) et Eloi (4 ans): des baroudeurs dans l'âme et l'histoire, mais c'est leur premier voyage au long cours (plus de 3 mois) et en camping-car, et toujours là pour dire des bêtises! Tous passent près d'un an en Amérique du Sud, tous rentrent en juin, comme nous.

165___La_Paz__les_enfantsJoyeuse pagaille dans la cour!!! Un tableau devenu classique: les enfants chahutent, et les parents papotent en sirotant leurs apéros!

On revient à La Paz avec pour objectifs de randonner: un trek en famille, un séjour dans la jungle, un 6000m? Le premier trop compliqué avec Zoé encore trop petite (les belles options sont plutôt sportives), le deuxième un peu cher... mais le 6000m, même si peu familial, est immanquable: trop longtemps que Nico attend ça, trop d'occasions manquées pendant la descente vers le sud. Dans la toute nouvelle agence Altitud6000, on rencontre directement les guides, et Nico se laisse appâter par leur proposition sur le Huayna Potosi. Mais plutôt que de le faire tristement tout seul, pourquoi ne pas entrainer une paire de joyeux lurons. Seb et Bertrand se laissent convaincre, et tous les 3 montent au sommet 3 jours plus tard (récit dans '6088m', en cliquant ici).

Peu après le retour, les Smitou arrivent (Yann, Anabelle, Lise (11 ans) et Léia (8 ans), finissent leur tour d'Amérique du Sud après 3 ans de Maroc). La smala s'agrandit. Etrange quand même d'être au bout du monde, et de passer nos soirées (et quelques journées dont d'escalade pour les enfants) entre familles françaises comme si on était au mois d'août au Grau-du-Roi... Enfin, presque. Après tout nous ne sommes que 4 familles (les premiers sont partis), dans un autre monde, et les véhicules sont un peu particuliers (fourgons 4x4 ou pas, Land-Rover plus ou moins aménagés...). Et tous revenons tous de longues traversées solitaires chiliennes ou péruviennes (pas vraiment l'A7) avec plein d'anecdotes à partager...

Et pendant ce temps, les enfants chahutent!

172_La_belle_route_de_CoroicoAprès quelques jours à ce régime, la route nous appelle, et on part chacun dans notre direction. Enfin presque, les Réjou et nous avons l'envie commune de rallier Cochabamba par les Yungas. Les Yungas sont ces vallées escarpées qui séparent l'altiplano et ses 4000m de la jungle amazonienne. Nous partons donc ensemble, trouvons la bonne sortie de La Paz, passons le col de La Cumbre dans les nuages à 4500m pour trouver immédiatement derrière le col une végétation luxuriante et une ambiance... humide et vertigineuse. Pause déjeuner à Coroico, pause goûter au pied d'une cascade... on oublie vite les hauts plateaux quand on est descendu dans ce paysage vert et humide en dessous de 2000m.

181_Bivouac_anim____ConcepcionC'est sur le terrain de foot du hameau de Conception qu'on trouve finalement notre bivouac. Les habitants, vraisemblablement peu habitués au tourisme de masse, sont accueillants, le terrain est large et dominant, la vue magnifique sur les montagnes, les vallées, les forêts primaires et les champs de coca. La culture de la coca est de très loin l'activité principale de la région. Ici tout est légal, les feuilles récoltées 3 fois par an, séchées, sont vendues à La Paz pour 28bols la livre (3 €) pour la consommation locale (mâchées par la majorité des habitants des plateaux ou transformées en infusions). On est si bien qu'on passe deux nuits. 180_Les_enfants_des_YungasLes enfants se font des amis, on prête cerf-volants et jeux, Nico essaye de voler (mais les conditions peu stables et le manque crucial de terrain plat pour atterrir en bas limitent les essais à 3 sauts de puce avec les gamins qui courent derrière), Bertrand fait ses premiers « pas en l'air » sur une pente école presque parfaite. Les enfants du village ne nous lâchent plus... et sont déçus à notre départ.

191_encore_de_la_cocaLa route serpente, grimpe, descend, frôle des à-pics impressionnants où les croisements de bus ou camions sont périlleux (la « route de la mort » existe donc toujours!). La jungle, les champs de coca, laissent la place après Irupana à un paysage plus sec où les eucalyptus sont rois, quand ils ne sont pas détrônés en fond de vallée par les manguiers. Le GPS nous indique qu'Inquisivi, qu'on voit en face, n'est qu'à 5km à vol d'oiseau... il nous faudra plus d'une heure et demi pour y arriver... et c'est tout le temps comme ça! Et on frôle les 25km/h de vitesse moyenne!

Au bout de 300km en seulement 5 jours, où on alterne les bivouacs dans les villages (à Irupana au bord du stade de foot en effervescence ce dimanche), en bord de piste tranquille, ou dans la nature le long de torrents, on ressort de ces Yungas par un col à 4700m, vue superbe sur l'altiplano avec au loin le Sajama (encore, à cette fois plus de 250km à vol d'oiseau, net comme s'il était à côté!). Les Réjou ont pris de l'avance le dernier jour pour retrouver les Smitou à leur rendez-vous de Cochabamba. On se croise tous presque par hasard sur la belle place coloniale du 14 Septembre.

28 avril 2010

Nos routes se séparent. Nous, on descend vers le village et le Parc National de Toro-Toro. Cinq ou six heures de piste pavée ou terreuse avant d'atteindre la « vallée des dinosaures ». On fait une pause dans le charmant village de Tarata, et on s'arrête pour la nuit à un petit col à 3200m. Le lendemain, passent pendant le petit-déjeuner, Francisco, ses bœufs et ses moutons. Francisco est le propriétaire du terrain qui fait face à Bill, celui où sont plantées des patates, qu'il récoltera aujourd'hui dès l'arrivée du reste de sa famille. Il nous invite à partager le repas de midi fait de pommes de terre cuites à la vapeur dans un four en terre improvisé au milieu du champs. On accepte, et on accepte aussi bien sûr de donner un coup de main pour la récolte. 205_R_colte_de__papas__sur_la_route_de_Toro_ToroToute la matinée, avec Jesus, Ines, Miguelina, et tous les enfants, mais aussi les bœufs, on retourne la terre, on bine, et on ramasse toutes ces belles « papas » qui feront le stock de l'année pour toute la famille. Ampoules au doigts, douleurs lombaires, feuilles de coca et Chicha (alcool de maïs) plus tard, on s'assoit par terre pour déguster les premières de la matinée trempées dans une excellente sauce.

Après ce samedi matin, premier mai surprise, on reprend la route dans ces vallées arides, où l'on ralenti tour à tour dans les villages de maisons en adobe ou pour laisser passer les nombreux troupeaux de chèvres.

Toro-Toro est situé sur un plateau à 2600m, c'est aussi une vallée étonnante dans laquelle les deux versants semblent avoir glissé vers le haut (et en fait c'est ça!). Le tranquille village est au centre d'un Parc National, dédié à la conservation des sites naturels environnants (canyons, grottes...), des peintures rupestres, des nombreux fossiles et surtout des étonnantes et non moins nombreuses empreintes de dinosaures.

Quand ce dimanche matin, on se réveille au bord du canyon del Vergel, on décide naturellement d'aller y faire un tour. 211_la_vall_e_de_Toro_ToroFacile, un chemin pavé nous y conduit, les escaliers descendent tout droit au fond du canyon... mais un gentil guardaparque nous intercepte: vous êtes enregistrés? Vous avez votre guide obligatoire?... non monsieur, on comptait passer plus tard et profiter du canyon vu qu'on était sur place...

Rien à faire, le guardaparque fait appliquer le règlement à la lettre, et nous contenons mal notre colère: un guide? pour marcher sur un chemin pavé?!!!

210_Empreinte_de_dinoDans ce parc national, rien ne se fait sans être accompagné d'un guide local... plus tard nous comprendrons la raison de ce qu'on perçoit d'abord comme une privation de liberté (bande d'occidentaux pourris et arrogants qu'on est des fois, on ne peut pas faire comme tout le monde non?): la région est malheureusement victime d'un pillage régulier de ses richesses, par exemple de ses fossiles marins.

Après de longues hésitations, on finit par engager un guide... mais pour faire quelque chose qu'on ne pourrait faire seuls: un peu de spéléo! Après une visite intéressante et impressionnante d'un des sites majeurs d'empreintes de dinos laissées il y à 65millions d'années, on part explorer la grotte d'Umajalanta: une entrée grandiose, puis il faut ramper juste assez pour faire peur à Zoé (et à Nico qui a toujours horreur de ça). Mais le guide nous rassure, on arrive vite dans de grandes salles: Zoé se détend et finit même par faire la folle dans ce monde nocturne de stalactites et ruissellements (surtout que les chauves-souris attendues ne sont pas là). On rampe quand même encore une fois ou deux, 213_Dans_la_grotte_d_UmajalantaTimo adore, et bien que la promenade nous ait plu dans cette immense grotte (on n'en explore que les 80 premiers mètres de profondeur), on déplore le pillage de stalactites des années précédant l'établissement du Parc National...

Après avoir obtenu l'autorisation de dormir au pied du site, on profite de la rivière le lendemain pour jouer un peu dans l'eau, et s'amuser avec les enfants qui rentrent de l'école après une heure ou deux de marche.

On aurait bien aimé explorer plus les environs. Mais pas dans les conditions autorisées. On quittedonc Toro-Toro un petit peu amers, même si les quelques jours passés nous ont bien plu.

Sucre est vers le Sud, notre prochain objectif... mais nous devons remonter cette même route pavée vers le nord presque jusqu'à Cochabamba pour retrouver La route. Enfin, d'abord les heures de pavés, puis les 2 bonnes heures de mauvaise piste en construction avant enfin un peu d'asphalte. Et ces presque 3 jours de route pour nous relient la plus grande ville de Bolivie (Santa Cruz) à l'une de ses 2 capitales (Sucre)! Et dire qu'il faudra la faire dans l'autre sens!

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