Parapente - 5 Argentine, Chili

Mendoza, Argentine, mars 2010

Un peu incontournable, le Cerro Arco. Mendoza marque la limite de l'immense plaine jusqu'à l'Atlantique, posée contre la précordillère. Le Cerro Arco en fait partie, ses antennes sont visibles et connues de toute la ville.

Je savais que les locaux organisaient tous les jours à 15h des navettes pour atteindre les 1600m d'altitude du décollage. En quittant notre camping à pied à 14h, je devrais arriver à temps. Il fait bien chaud, mais je suis à l'atterro à 14h45. Personne... On est en semaine, les vacances scolaires sont terminées, et le vent souffle fort... A 14h55, Juan-Pablo arrive... puis deux autres pilotes, puis des 4x4... A 15h, tout le monde est prêt (une douzaine de pilotes, dont 4 ou 5 solos). Me voilà installé dans une jeep « faite à la main » à grimper l'impressionnante piste avec Horacio, Juan-Pablo, Leo, Raul, Sylvinna, Mario... Les conditions semblent déjà s'adoucir et les premiers décollent, entre deux bouffées de vent arrière (sud).

A mon tour, je prends l'air. En partant vers le nord, je réussi à prendre 800m, me retrouve seul, et admire Mendoza, et les reliefs escarpés de la précordillère sous mes pied. On croirait une carte en relief grâce aux jeux d'ombre et à l'absence de végétation autre que des buissons ras. Quelques aller-retours vers la ville, vers le nord, vers le sud, quelques virages avec Raul et c'est l'atterro.

Un très beau site, des pilotes sympas, et des bonnes conditions m'ont permis de me faire bien plaisir, et même de me sentir presque fort en jouant seul à 2400m pendant que les suivants ne parviennent pas à dépasser les 1700... sinon fort, je suis vraiment à l'aise même dans ces thermiques et c'est génial!

Famatina, Argentina, mars 2010

Encore un bon tuyaux de Julien et Asia. Sur la route du Paso San Francisco vers le Chili, dans la province de la Rioja, un beau décollage accessible depuis Famatina domine l'immense vallée traversée par la Ruta 40. En passant voir Patricia et Julio à l'office du tourisme, ils préviennent Marcello, Le Pilote local, de notre arrivée.

Ca souffle fort au déco, des pointes à 50km/h dans les déclenchements thermiques. Quelques condors jouent entre cactus et cumulus. Il est encore tôt. Mais la situation ne s'améliore pas quand Marcello arrive vers 17h. Au fil de nos discussions, on attend que les thermiques laissent la place au dynamique seul (de la restitution). Marcello fini par rentrer chez lui à 19h, les conditions deviennent correctes à 20h, il fait nuit 15 minutes plus tard... dommage, ça ne sera pas pour aujourd'hui.

Le lendemain matin, le ciel bien couvert empêche le soleil de renforcer le petit dynamique installé. Parfait pour moi, je décolle à 10h30 pour une heure de vol pendant laquelle je visite le site et je renoue avec les touch-and-go au décollage. Les enfants se moquent de moi quand l'airbag de ma sellette caresse une bouse sèche juste devant eux! Un petit top-landing, on plie et on s'en va continuer notre route.

Laguna Santa-Rosa, Chile, mars 2010

Sur l'altilplano du Parque Nacional Nevado Tres Cruces, la Laguna Santa-Rosa à 3900m est un refuge pour les flamands, les foulques, les vigognes et les renards. Les reflets matinaux et la tranquillité du lieu sont un repos pour les yeux et l'âme au milieu de ce désert minéral.

Le vent ne se lève que vers 14h au moment de notre passage. Pourquoi ne pas tenter alors de jouer sur cette petite pente, dans la toute légère brise matinale... Quelques gonflages, un vol de 2 minutes sur cette pente douce offrent un moment intense face à ce paysage magnifique!

Iquique, Chile, avril 2010

Palo Buque est un site tellement unique qu'il était difficile de ne pas y retourner. Je passe 3 après-midis toutes différentes à jouer dans le dynamique laminaire de cette dune exceptionnelle. Quasiment seul le premier jour (seul Pato est venu avec 2 élèves qui apprennent ici à une vitesse exceptionnelle, faisant du soaring pendant des heures à leur troisième jour d'apprentissage), je reprends mes marques, vole au ras du sable, envoie quelques wagas (les premiers depuis plus de 15 ans!), pose près des enfants qui rient dans ce bac à sable géant... et recommence! Je ne cherche pas à prendre de l'altitude et doit même me bagarrer pour rester près du sol!

Arturo, de Santiago, m'accompagne le deuxième jour. Toujours les même jeux avec en plus celui de prendre des photos. Malheureusement, le ciel est un peu couvert et les jeux d'ombres sur sable sont inexistants.

Troisième jour: beaucoup de pilotes sont venus aujourd'hui (dont Stéphanie, de Saint-Hil). Même les biplaces ont deserté Alto Hospicio trop fort pour emmener leurs passagers dans les dunes. En décollant un peu plus tôt que les autres, je prends 600m et quitte la zone « fréquentée » vers le sud, face au vent. Après une première tentative ratée pour passer la zone sous le vent de l'arrête suivante, je fini par réussir, me retrouve seul dans la combe sud, et survole les magnifiques formations de sable qui ici est vierge de cailloux... et de pollution!

De retour au-dessus du décollage, je profite du spectacle d'un tout jeune pilote allemand qui alterne les montées le long de la dune et les décrochages et autres SAT. Je fini avec lui les pieds au ras du sable, dans un ballet agréable qui nous mène doucement après tout le monde à l'atterro, dans les dernières bouffées du soir. Encore deux heures de vol exceptionnelles!

Je profite aussi de mon passage chez Phillips pour échanger mon énorme parachute ventral acheté à la Cumbre pour un petit parachute, léger, posé latéralement: quel pied de retrouver ma légère petite trottinette des airs!

Pisagua, Chile, Avril 2010

Encore une fois un bon coin suggéré par Julien et Asia. Quand on arrive au bord de la mer, au terme d'une descente impressionnante en voiture entre les dunes de ce désert de sable, je ne comprends pas très bien comment fonctionne le site. Alejandro m'avait pourtant donné les infos nécessaires... Le vent est très fort devant la plage. Je marche quand même vers cette butte de sable et terre géante 300m derrière nous... et là le vent est quasi-nul. Je monte 50m. Une petite brise me convainc de déplier. Et me voilà 5 minutes plus tard 500m plus haut en soaring! Ciel couvert malheureusement, mais la vue est exceptionnelle. Devant le camion garé tout en bas, je vois des lions de mer gagner l'abri des rochers. Après une heure de jeux, soleil bas, je m'avance vers la plage, et continue 30 minutes de soaring sur la dune de la plage, pose et redécolle, pose et redécolle, chante de plaisir dans cette lumière du soir, jusqu'à ce que la nuit m'empêche de continuer plus longtemps!

Sensations incroyables dans ce désert désertique, face au Pacifique! Génial pour une dernière au Chili!