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c'est notre tour!
19 avril 2010

Chile Norte... Adios Chile!

25 mars 2010

hay mas fotos desde aca...

Le Paso San Francisco marque la limite entre l'Argentine, dont la puna est recouverte de végétation basse (voire très basse, des herbes surtout), et le Chili, où ce côté de la Cordillère n'est qu'un immense tas de sable et de cailloux. On redescend de ce col à 4800m dans ce désert minéral, dans lequel les variations de couleur de roches ne sont perturbées que par les eaux turquoises des quelques lagunes. Après une nuit passée au bord du Salar de Maricunga, où 2 flamants peu farouches viennent nous rendre visite, nous nous dirigeons vers la Laguna de Santa Rosa, dont on avait gardé un excellent souvenir lors de notre passage 8 ans auparavant. text_only_500Et on n'est pas déçu! La lumière magique et les reflets superbes de ce point d'eau au milieu du désert nous enchantent une fois de plus. Nos voisins sont des flamants, des vigognes, et même un renard, un peu trop curieux. On se promène tous les 4 l'après-midi. Les enfants jouent avec les flaques de glace le matin, Mariane se promène encore le long de la lagune, Nico tente un tout petit vol... et chacun à sa façon, on s'imprègne de la beauté de ce site (et de son silence quand les enfants se taisent!!!).

text_only_501Au moment de partir, la réalité resurgit: cette région est en train de devenir une gigantesque mine et nous voyons passer un de ces bulldozers géants dont on s'émerveille (aussi) des dimensions! Bill a l'air d'un jouet!

Pour profiter encore de cet endroit, on décide de tenter de passer par ce petit chemin, qui semble faire le tour du salar de Maricunga dont la laguna Santa Rosa est l'extrémité (à 40km de l'autre extrémité!). La piste nous emmène dans des endroits encore plus reculés, alterne entre points de vue et passages au bord du sel. On roule par moment dans des champs de pierres, en se dirigeant à vue, en cherchant des traces. Après une vingtaine de km (et presque 2 heures!), on devine un passage qui grimpe dans les montagnes, le dos au salar. Pas très engageant, mais pas non plus envie de faire demi-tour. On y va... et en montant doucement (c'est raide), on découvre un labyrinthe de pistes tracées sur les versants abruptes de multiples sommets. 234_On_cherche_la_sortieAucunes indications sur ces pistes de mines ou d'exploration... on se sent perdus, et bien mal à l'aise... Les occupants des sièges avant sont maintenant bien silencieux. Les seuls mots échangés sont le partage de nos intuitions à chaque bifurcation. Une de nos décisions nous fait grimper raide sur un sommet à 4300m... sans autre possibilité que de faire demi-tour. On tente autre chose... Les à-pics sont sympathiques, impossible de dire si les traces aperçues datent d'hier ou du mois dernier. Après une bonne heure d'hésitations, on finit par apercevoir une ligne à haute tension. Celle-ci descend forcément au poste de douane bordant le salar de Maricunga. On choisit de la suivre, on descend, tout droit en première, sur plusieurs km une pente qui ferait une bonne piste rouge de ski, les freins commencent à sentir le brûlé... mais on retrouve enfin le sourire en arrivant sur la Ruta 31! Ouf!!!

text_only_502Après une nuit au dessus du salar de Pedernales, on se remet de nos émotions au bord de l'océan dans le parc Pan de Azucar. A part une ou deux voitures qui passent dans la journée, l'immense plage de plus de 2km n'est que pour nous pendant les 4 jours de notre séjour... au presque-bout-du-monde!

Encore l'océan... On se dirige vers le nord, objectif Iquique. Là on pourra profiter d'un peu de confort au Flight Park de Phillips, et bien sûr d'un peu de parapente pour Nico!

241_Jeux_d_ombres__Palo_BuqueOn se repose (encore!), on va à la plage, l'eau est froide mais les vagues sont belles, Mariane et les enfants vont même au cirque (émerveillement durable de Timo et Zoé qui en rêvent la nuit!), Nico se paie de superbes après-midi de vol sur la dune magique de Palo-Buque... vive les vacances!

Avant de quitter l'océan Pacifique une dernière fois, on passe par Pisagua. Pisagua résonne dans l'esprit des chiliens comme l'un des pire camps de déportation de l'ère Pinochet. Ce tranquille village de pêcheur, coincé entre le Pacifique et des dunes à perte de vue (30km de dunes jusqu'à la première route!) mérite le détour ne serait-ce que pour son accès incroyable. On se retrouve à bivouaquer seuls devant la mer, et Nico profite des dunes pour un superbe vol qui finit à la nuit à jouer dans le vent entre Bill et la plage (merci encore Ju et Asia pour ce bon tuyau!).

C'est finit. On quitte l'océan, et on bivouaque 3 heures de route plus tard à 3500m, sur le chemin de la cordillère, et du Parc National Isluga. C'est vraiment magique le Chili! Rares sont ces pays qui peuvent offrir des passages de cols à presque 5000m et des baignades dans l'océan (frais c'est vrai!) dans la même journée!

Cette fois, c'est une piste Sud-Nord au travers de la Cordillère qui nous attire. L'objectif est de rallier Putre ou Parinacota depuis Colchane, tout au dessus de 4000m, en passant par Isluga, le salar de Surire, la réserve de Las Vicuñas et enfin le Parc Lauca. Deux cent kilomètres de piste comme on les adore, dans des paysages dont on ne peut plus se passer!

251_Promenade_au_pied_du_volcan_IslugaRéservoir d'essence à moitié plein malheureusement (les pompes de Colchane annoncées par les carabiñeros « d'en bas » n'existent pas), on atteint rapidement le village d'Isluga et sa superbe église, pour s'arrêter dans les sources thermales de Caraguano non loin de là. Au pied du beau volcan Isluga, l'eau est parfaite pour les enfants (les parents jouent les frileux blasés, incroyable!), et les lamas nous surveillent de loin.

Ca grimpe tranquillement, entre rochers sculptés par l'érosion et plateaux immenses, on passe un col à 4700m, puis on redescend vers le Salar de Surire, avec le plaisir de voir se détacher au loin le cône parfait du volcan Parinacota.

Bivouac en bord de Salar. Il fait frais à 4300m, on dormait au bord de la mer il y a seulement 2 jours... un peu trop rapide la montée? En tout cas Timo décide de ne pas dormir de la nuit. Pas de symptômes de soroche, le mal des montagnes, mais on s'inquiète suffisamment pour décider de passer la prochaine nuit plus bas... mais plus bas c'est loin! 256_Termes_trouv_s_au_milieu_du_SalarEn « attendant », on fait le tour du Salar, on s'arrête pour se baigner encore dans des sources chaudes (en découvrant trop tard un véritable lac chaud 2km plus loin!), on essaye d'imprimer un maximum d'images de cet altiplano dont on sait qu'on ne va pas pouvoir profiter encore très longtemps.

A la mine de bore qui borde la rive nord du salar, on trouve de l'essence... 30 litres qui nous permettent de continuer un peu plus sereins!

La descente est longue jusqu'à Putre (notre cible à 3500m!) mais les paysages toujours somptueux, ponctués par les visites étonnantes de ces villages fantômes, aux mignonnes églises blanches étincelantes, plus ou moins en ruines.

text_only_50310 avril 2010

Nuit réparatrice au dessus du village, et on prend la direction de la frontière bolivienne. On visite enfin (on attendait ça depuis qu'on l'avait loupé 8 ans auparavant!) le village et l'église de Parinacota, et on s'extasie pour le reste de la journée (et le lendemain matin!), devant la laguna Chungara (le lac le plus haut du monde?) face à ce volcan qu'on adore...


Adios Chile!


264_Parincota_le_soir265_Parinacota_le_matin

 

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