Les lacs argentins

5 février 2010

plus de photos por aca!

Nouvelle entrée en Argentine. Par Futaleufu-Trevelin. On fuit un peu la pluie de la Carretera Austral chilienne, et on espère que la cordillère sera assez costaude pour retenir tous ces méchants nuages.

Presque! Le Parc Los Alerces, tout contre la montagne, est toujours sous les nuages noirs et la pluie. On passe notre chemin. On roule entre beaux rayons de soleil et averses intenses, entre pampa arride et forêts de conifères, entre Esquel et El Bolson. El Bolson a surement été un village agréable, trop vite devenu une station touristique incontournable sur la Ruta 40, à l'entrée (la sortie pour nous) de la Patagonie argentine. Niché dans une vallée verdoyante (on sait pourquoi!), les reliefs voisins sont idéaux pour le parapente. Mais ça, c'est quand il fait beau!

Alors on continue. Toujours plus vers le nord. On pensait juste traverser San Carlos de Bariloche, mais Bill émet un bruit de frottement à l'arrière qui nous oblige à une petite inspection: plaquettes de freins mangées par la boue et la poussière... un dimanche... plus qu'à attendre le lendemain pour changer ça. On part à la recherche d'un bivouac, et on s'étonne de la foule qui circule sur la route qui longe le Lago Nahuel Huapi. C'est vrai qu'on est au mois d'août, euh, de février dans cette station de sports d'hiver et d'été (il doit bien y en avoir un, d'été!). On finit sur le parking géant du Cerro Catedral, au pied des pistes de ski (et du déco parapente, mais ça c'est seulement pour l'été!).

Tout ça pour passer la journée de lundi au garage, et fuir une fois de plus vers le nord, en espérant trouver le soleil.

Il n'est pas là, mais on a quand même finit, à Villa Angostura, de l'autre côté du lac, par retrouver Robin, Maëva, Gwen et Seb qu'on poursuit presque depuis la Terre de Feu. Les enfants sont à la fête, les parents contents de se retrouver. Ca remonte un peu le moral par ces fraiches températures (on a connu des mois de février bien plus chauds à Grenoble!).

C'est donc parti pour un bout de route avec les copains. Eux doivent être à Santiago début mars, nous pensons toujours redescendre à Chiloé, sans vraiment savoir par quelle route. En attendant, on monte tous vers le nord, en traversant le Parc National Nahuel Huapi, ses montagnes boisées, ses superbes lacs glaciaires et ses rivières poissonneuses et translucides. Et en plus, on retrouve le soleil à Villa Traful. Le rythme de conduite diminue alors soudainement et on profite de températures de plus en plus clémentes.

Petits déjeuners dehors (c'est si rare depuis notre départ!), rando et même baignades pour les plus courageux (les enfants pataugent, Mariane et Nico vont même jusqu'à nager).

Si la belle rando au dessus du village et du lago Traful nous fait arriver au point de vue par des conditions un peu trop venteuses, Nico ne perd pas espoir et remonte le lendemain matin les 480m qui le séparent d'un décollage plus tranquille, malheureusement sous les nuages, pour un vol rapide mais agréable et un atterrissage sur la plage où jouent les enfants.

On roule quand même un peu, le petit Bill et le géant Harry, sur des pistes souvent pourries, dans des canyons sinueux, par des cols perdus, le long de rivières vertes et brunes, au bord de lacs turquoises. Safari photos: on cherche l'Image du camping-car des copains perdu dans ces décors sauvages.

Les bivouacs superbes, toujours au bord de l'eau, se succèdent. Les enfants « pêchent » dans les rivières, s'éclaboussent dans les lacs, les parents boivent l'apéro en les admirant et en se plongeant dans les cartes pour décider de la suite de leurs prochaines étapes!

Les journées sont bien rythmées. Après un réveil souvent loin d'être aux aurores, Timo et Maëva s'installent (c'est génial quand c'est dehors) pour une heure et demie ou deux d'école avec leurs mamans respectives. Timo est bien stimulé par la présence de sa copine et sa concentration s'en trouve renforcée. Maëva est bien distraite par la présence de son copain et sa concentration n'est pas au top! Pendant ce temps, Robin et Zoé écoutent attentivement leur maître Seb dans le gros camping-car et l'étonnent par leur motivation. Mais que fait donc Nico?

A peine le temps de jouer un peu qu'il est l'heure de déjeuner (pique-niquer), puis de se promener ou de rouler un peu, avant de jouer de nouveau lancer le barbecue, préparer l'inévitable apéro, faire diner les enfants puis les grands, à l'heure espagnole, avant de finir la soirée à rattraper tout le retard d'échanges qu'on n'a pas eus depuis nos dernières rencontres.

14 février 2010

On change de Parc National (on entre dans Lanin), mais pas vraiment de décor. Si quand même; les falaises et rochers ont peu à peu disparus, les araucarias, ces arbres endémiques entre cactus et sapin sont arrivés. Rivières et lacs nous émerveillent toujours, même (et surtout?) quand les pistes pour y accéder deviennent très mauvaises, comme vers le Lago Curruhue Grande. Harry est à la peine mais nous épate. On ne peut même pas être fiers d'être passés en 4x4 quand ce camping-car de 7m type-Palavas-les-Flots arrive à suivre. On rencontre aussi Nico et Elsa, des Marseillais bien sympas avec qui on partage un immanquable Ricard au bord de l'eau après quand même une petite scéance désensablage d'Harry, des histoires et quelques livres en français!

Une jolie promenade dans une coulée de lave nous conduit au bord d'un autre lac.

Malheureusement, les nuages ont refait leur apparition dans ce petit coin d'Argentine.

La pluie nous a rattrapé à Junin de los Andes, ne nous permettant que d'entrevoir furtivement le cône enneigé du volcan Lanin. En arrivant à son pied, dans une superbe forêt d'araucarias, au bord d'une rivière translucide, on ne peut que l'imaginer derrière un épais rideau de nuages, et de pluie.

18 février 2010

Il est temps de quitter les copains. C'est ici qu'on retourne au Chili tandis qu'ils continuent du côté argentin leur remontée. L'heure est dure pour Maëva et Timo, presque fiancés! On espère pour notre part qu'on les recroisera bientôt avec plaisir, en Amérique ou en France!