Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
c'est notre tour!
26 septembre 2009

Bolivia, première!

6 septembre 2009

Copa, Copacabana!

003_lac_TiticacaAprès avoir longé toute la rive sud-ouest du lac Titicaca péruvien, on entre en territoire connu: Copacabana et la Bolivie.

On était là, sac aux dos, il y a 8 ans, pour une traversée depuis La Paz jusqu'à la Terre de Feu. Peut-être à ce moment-là, inconsciemment était née l'idée de revenir, plus tard, plus longtemps. Peut-être que l'émerveillement de ce premier voyage Sud-Américain n'est pas étranger à ce nouveau périple: revenir, dans des lieux traversés trop vite, et découvrir ceux qu'on n'avait pas eu le temps d'admirer.

Copacabana, nous revoilà! Ville de pélerinage, de bénédictions de véhicules (de la voiture particulière de La Paz à 3 heures de route jusqu'au camion poubelle péruvien!), et surtout: La Plage bolivienne. Depuis qu'ils ont dû abandonner la mer aux Chiliens, la Marine Nationale et les touristes se rabattent sur les rives du lac Titicaca, dont Copacabana est la station balnéaire principale... à 3800m!

En arrivant en fin d'après-midi un dimanche, on a un peu été dégoûtés par la saleté de la “plage”. Des détritus partout, et surtout pas dans les poubelles. Ca casse un peu le charme. En s'éloignant un peu le long du lac, on trouve rapidement des endroits tranquilles, et (presque) propres. Et c'est en cherchant notre spot pour la nuit qu'on est tombé sur Julien et Asia, des Alsaco-polonais en vadrouille depuis 2 mois en Amérique du Sud (www.toulao.info). Ils nous avaient contacté avant leur départ de France, et on est bien content de se retrouver là. Pour ne rien gâcher, Julien vole en parapente, ce qui promet une découverte aérienne du lac Titicaca encore plus sympa, à 2.

008_Nico_inspir__par_le_siteOn profite le lendemain matin de notre plage, de la vue irréelle sur cette véritable mer intérieure à l'horizon parfaitement net. On monte tous ensemble sur la colline (4200m!) surplombant la ville et le lac. On admire, on vole un peu, et on passe une nouvelle agréable soirée tous ensemble, sur notre même plage.

Eux vont à l'Isla del Sol, nous, on veut voir Sorata. Village planté au pied des immenses Illimani ou Ancohuma dépassant les 6400m. Mais en quittant la clarté de l'air du lac, on est un peu déçus en descendant dans la vallée de Sorata, embrumée à notre passage, et en arrivant au village, agréable mais finalement bien loin de tous ces magnifiques sommets. L'avantage est quand même la douceur des soirée, à moins de 3000m, qui permet de profiter plus longtemps dehors des fins d'après-midi boliviennes. Il faudrait rester plus longtemps et profiter des nombreux longs treks qui partent du village.

10 septembre 2009

Il nous faut repartir. On ne veut surtout pas manquer notre rendez-vous avec Fabienne et Véro à La Paz. Elles accompagnent (pour vidéos et photos) la tournée triomphale du groupe franco-bolivien Azulejos dans le pays.

La_Paz

Nos copines grenobloises sont au rendez-vous: quel plaisir décalé de se retrouver devant l'église San Francisco de La Paz! Bien des années qu'on n'avait pas vu Véro, quant à Fabienne, on cumule avec elle les rendez-vous exotiques après Katmandhu et San Miguel de Allende (Mexico)!

On déjeune ensemble, on déambule dans les rues de la capitale où on fait des achats, on visite les marchés colorés aux stands tenus par des femmes portant ce typique chapeau-melon... c'est bref mais tellement agréable!

Au camping, on retrouve aussi d'autres voyageurs. Les Gazul rencontrés à Cusco, et les Anautica: déjà 6 ans de voyage dans leur énorme camion Man “Tembo” (www.anautica.com). On rêve en les écoutant parler de leurs passages au Laddakh ou en Namibie, et on en profite pour discuter politique française et mondiale pendant que les enfants sautent tous ensemble sur le trampoline.

Et puis on hésite: est-ce qu'on retourne à Sajama, à la frontière Chilienne, qui nous avait enchantés il y à 8 ans, où va-t-on plutôt découvrir Sucre, la capitale juridique et historique?

Il faut dire que notre traversée de Bolivie va être rapide. On doit être à Salta en Argentine le 30 pour récupérer Nan (la maman de Mariane) pour un bout de route ensemble pendant 2 semaines. Alors l'idée qui nous trotte dans la tête ressemble à ça: on traverse la Bolivie pendant ces 3 semaines en voyant ce qu'on peut, s'en trop s'éloigner de la ligne Nord-Sud pour éviter trop de route, et on reviendra: d'abord après le passage de Nan, dans le Sud-Lipez, et puis peut-être l'année prochaine (ça fait quand même drôle de dire ça), en venant du Pantanal brésilien, après la saison des pluies.

Tout ça pour dire que... on craque: on retourne à Sajama!

038_40_C_au_PN_SajamaEt on n'est pas déçus! Bien que le ciel soit un peu gris, bien que la neige ait tant fondu depuis 8 ans sur les cimes des volcans Sajama et Parinacota, la route qui même ici est fantastique, et l'ambiance de bout du monde de ce parc national, aux lamas coincés entre ces immenses volcans (plus de 6500m pour le Sajama) est unique. On s'étonne encore à chaque sortie du camion du profond silence de cette région semi-désertique à 4200m, et on apprécie encore la gentillesse des quelques rares “bergers” rencontrés.

Et puis cette fois, on les trouve les sources chaudes! Au bord de la rivière, au milieu d'une prairie “mangée” par les dépôts salins, quelques trous creusés par les locaux sont remplis pas des ruisseaux d'une eau à plus de 40°C. C'est magique. Se baigner à cette altitude, seuls, face aux volcans. C'est juste magique!

047_Tomarapi__PN_SajamaAprès le tour du volcan par la laguna, le village de Tomarapi , pour aller à Oruro, on a pris les chemins de traverse: 5 heures de piste au coeur de ce plateau qu'on ne connaissait que depuis la « grande route » La Paz – Arica. Malgré un peu de pluie et de grêle fondue, le paysage est de toute beauté, alternant zones plates désertiques et montagnes peuplées de bergers, quelques ruines indatables par-ci par-là.

17 septembre 2009

Cet objectif est un mythe. Un rêve. Traverser ce grand désert blanc, y passer des journées et des nuits, en ayant la sensation d'y être complètement seuls. Le Salar d'Uyuni est un immense (le plus grand) lac salé coincé entre les volcans, à 3700m d'altitude. Imaginez qu'il faut 2 heures pour le traverser en ligne droite, à 100km/h! Au milieu quelques iles, refuges de pierres et de cactus. Et le silence.

On y arrive cette fois par le nord, après des heures de piste, et des traversées de lacs asséchés (accompagnés au début par un groupe de québécois et leurs chauffeurs, qui nous aident à passer les gués au moins pires endroits!).

052_salar_d_UyuniEt quand on embarque sur le Salar à Jirira, on se prend pour des navigateurs, gps en main, cap sur l'Isla del Pescado. Et si on se faisait notre premier bivouac au large? On jette l'ancre à mi-chemin de notre destination. Les enfants jouent dans le vent du soir. Personne devant, personne autour! On ne devrait pas trop dériver cette nuit (mais Mariane a quand même un peu peur de couler!). On reprend notre navigation le lendemain matin: le gps est en rade, mais la pureté de l'air nous permet de rejoindre à vue notre ile à plus de 25km. On cabotte autour des rochers, et on s'installe à quelques mètres de la plage, pas trop près pour ne pas risquer de toucher le fond! Il ne reste plus qu'à explorer, jouer, et surtout admirer, s'imprégner, contempler.

061__Salar_de_Uyuni___Pescado

A Potosi, après une autre superbe piste andine, et un dimanche après-midi à visiter la ville coloniale (et un arrêt cinéma – couleur locale!-, notre premier tous les 4, pour voir la Edad de Hielo 3), Mariane est allé visiter les fameuses mines. D'argent quand les conquistadores ont tué à la tâche des millions d'esclaves, elles restent exploitées par des coopératives pour un peu d'étain, de plomb, de zinc et de complexes. Visite inquiétante dans le labyrinthe de galeries noires, surprenante à la rencontre du « tio », le diable à qui les mineurs font des offrandes régulièrement pour conjurer le mauvais sort, et lui faire accepter le partage de son antre. 076_entr_e_mine_San_MiguelL'occasion aussi d'entendre parler les locaux sur la situations politique et économique de leur pays, sur le fait que quelque soit le gouvernement, leur difficile condition de mineur n'évolue pas... Très intéressant et instructif!

Nico prend l'excuse toute trouvée de l'école de Timo pour sécher la mine (mais éviter de ramper dans ces boyaux pollués par les métaux et autres produits chimiques d'excavation ne le gêne pas tant que ça!). Un petit arrêt tout au bord de l'œil de l'Inca, cette piscine naturelle volcanique d'une cinquantaine de mètres de diamètre, à 30°C, pour un bain dont on ne veut pas sortir à cause du vent très frais de ces 3700m, et nous repartons toujours vers le sud; Tupiza, à une paire d'heure de la frontière argentine.

089_ca_on_de_duende__TupizaLà, on profite des couleurs incroyables des formations rocheuses bordant les quebradas à l'orée de la ville: bivouacs et promenades dans les canyons, larges ou super étroits... on croise presque Butch Cassidy et le Kid sur leur dernier terrain de jeu! Il ne nous reste plus qu'à parcourir les deux dernières heures de pistes qui nous séparent de l'Argentine... mais on reviendra très bientôt! 

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Salut zefamilytour,<br /> on a vait pas pris le temps depuis les vacances pour voir ou vous en étiez. Toujours aussi magique les photos, et il avance ce camping car.<br /> Continuez bien comme ça, vous nous faites passer un moment de vacances à chaque visite.<br /> <br /> biz à tous
C
ok, vous me faites presque envie...<br /> c'est à dire qu'habitant dans une ville surpeuplée dans le continent le plus bruyant et pollué au monde, j'en rêve de votre désert et de votre silence...<br /> je vais conserver ces écrits et vous remercierai quand plus tard, j'irai là-bas.<br /> vengeance : je vous raconterai les rizières des Philippines bientôt!
c'est notre tour!
Publicité
c'est notre tour!
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité