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c'est notre tour!
18 juin 2009

Pas que le canal au Panama!

11 juin 2009

On rate presque la frontière en arrivant à Sereno. Ca ressemble à une frontière « volontaire ». Si on veut faire les papiers on les fait, sinon...

Bon, nous on veut. L'officier d'immigration panaméen qu'on trouve en premier est un modèle du genre (lui visiblement ne veut pas!). Sans même nous regarder, il nous envoie faire des copies de nos passeports et tampons de sortie du Costa Rica à l'épicerie d'à côté. Et nous prévient de ne pas revenir avant 13h, c'est sa pause déjeuner qui commence (il est 11h au Costa Rica, midi au Panama!).

De retour de nos copies et repas, il nous demande si on a nos vaccins. Contre quoi? Contre la grippe porcine dit-il après avoir bizarrement tourné autour du pot: « nécessaire »! On dit que non on n'a pas de vaccin, on discute, et puis comment on pouvait le savoir, et puis le site de l'Ambassade de France au Panama n'en parle pas (on a presque vérifié!). Il téléphone (ou le feint) à quelqu'un, nous fait attendre une bonne demi-heure, joue à faire semblant de faire des trucs importants sur son ordi... puis finalement... craque? Il nous tamponne enfin nos passeports (sans avoir reçu le billet qu'il attendait surement, et sans ne plus rien mentionner au sujet du vaccin – on s'abstient aussi d'en parler!). On y est, tout va bien!

text_only_1La pluie nous accompagne encore en direction du volcan Baru, toit du Panama. Les rencontres sont agréables comme notre première tarentule qui traverse la route devant nous (sans regarder!). La  belle araignée velue grosse comme le poing marche nonchalamment sur le bitume mouillé.

On s'installe un peu plus tard au Parque Internacional de la Amistad, presque au milieu d'un chemin dans la forêt. Quand la pluie s'est calmée et qu'on y voit plus clair, on rencontre notre premier ranger, qui nous dit qu'il y a une aire de camping plus haut. A la tombée de la nuit, on roule doucement sur le chemin de pierres raide, quand on aperçoit notre premier puma! Quel bel animal que ce jeune fauve. On le ramènerait bien à la maison... mais en même temps on est content comme avec l'araignée d'être bien à l'abri dans notre camion!

02_Parque_de_la_AmistadPetite promenade dans la forêt le lendemain. Rencontre avec un deuxième ranger qui parle longuement de ses origines et avec passion de quelques faits historiques de son pays (l'accord Torrijos-Carter sur l'arrêt de la perpétuité d'exploitation du canal par les américains, suivi du mystérieux accident d'avion de ce général panaméen victorieux des gringos par exemple). On profite de deux nuits bien fraiches avant de redescendre finalement vers la mer. Objectif « el mono feliz », le camping idéal décrit par notre guide à la Punta Burrica. On n'y arrivera jamais. La route est impraticable, l'alternative est la plage. 4x4 obligatoire, il faut passer entre les deux marée hautes sur le sable dur. Puis des rochers rendent la progression difficile. Enfin, des branches très basses sont un handicap certain pour Bill. Tout ça, c'est ce que nous a raconté Leonardo, pécheur installé là où notre chemin a rencontré la plage. Bill a déjà gouté à l'eau de mer et ses effrayantes marées hautes une fois. Ce n'est pas un sport de camping-car, même 4x4! On renonce difficilement quand même, sachant que la pointe de cette longue péninsule avait beaucoup à offrir. 06_Punta_BurricaOn se console avec des baignades seuls sur cette immense plage de sable noir quasi-déserte, bordée de cocotiers, peuplée de singes hurleurs, sur laquelle passe un gros troupeau de zébus accompagnés de ses zébu-boys à cheval.

Leonardo nous propose gentiment de passer la nuit sur son terrain. Ce qu'on accepte vu l'heure, le manque d'envie de faire la longue piste dans l'autre sens le même jour, et son accueil très sympatique. Une longue discussion à la tombée du jour nous permettra d'en savoir plus sur sa vie, il se confie notamment sur le drame familial récent qu'il vient de subir, et qui nous secoue un peu.

Après une baignade matinale, les lecteurs assidus auront déjà deviné notre programme: direction la montagne!

De l'autre côté du volcan Baru se trouve la ville agréable et (ou mais) fortement gringo de Boquete. Envahie de retraités nord-américains depuis son classement au top4 des destinations de retraite, les alentours réservent encore des très bonnes surprises. La nôtre en dépassant le village sous la pluie se présente sous la forme d'une petite mais superbe école d'escalade, en roche basaltique inédite sous nos doigts et nos chaussons. 12__graine_de_grimpeur__BoqueteUn peu des pas d'Irlande ou de Nouvelle-Zélande dans ses géométries volcaniques. C'est aussi notre lieu de bivouac. De quoi se motiver pour les voies, en espérant qu'elles sèchent pendant la nuit.

Et le matin, au soleil, c'est sec! Le guide local de passage avec des clients nous installe même des moulinettes. Timo en tête (je veux dire le premier à grimper), Mariane et Nico se régalent et s'usent les bras. Cela faisait longtemps. Ca fait du bien! L'escalade est agréable, un peu physique mais les prises sont grosses. Timo est monté plus haut que jamais. Un peu aidé certes. Zoé s'est glissée dans les petits trous. Tout le monde s'est bien amusé.

On resterait bien un peu plus, mais il est temps de régler les détails techniques de notre passage en Amérique du Sud à la capitale. Il faut reprendre la route. On n'oublie pas de profiter quand même de la belle côte pacifique et faisant une halte sur une autre plage déserte, à Las Lajas. Baignades, chaleur et baignades. Rien de bien nouveau!


16 juin 2009

Sur la panaméricaine, un gentil fonctionnaire de police nationale tente de nous aider. Nous aider en diminuant notre amende pour une infraction non commise (on ne se serait pas arrêtés 20 minutes plus tôt au signal d'un de ses collègues). Mais forts de notre expérience nicaraguayenne, nous ne nous démontons pas. « pas vu d'autre policier – quelle est son matricule, quel est le vôtre? - yo no parler pas bueno español... ». Il soit disant appelle son collègue après s'être éloigné (en gardant la photocopie couleur du permis de Nico). Et revient en disant que finalement tout va bien. Et ben voilà, on y arrive! On a trouvé l'idée des matricules pour soit-disant les communiquer à notre ambassade, qui nous demande un compte-rendu de toute interaction policière. Ca doit faire peur non?! On se demande toujours pourquoi on a payé au Nicaragua, et on se trouve 1000 façons d'avoir pu y échapper! Cette fois ça a marché!

2009_06_463Et nous voilà au bout! On a traversé le canal aujourd'hui. Et au moment même où on écrit ces lignes, à 22h06, des cargos énormes passent devant notre fenêtre, pour entrer et sortir de Le Canal.

On rigole mais on crève de chaud, et notre tentative d'explorer la ville s'est soldée par 1h30 de bouchons sans sortir de la voiture! On espère faire mieux demain. Des dures journées de paperasse nous attendent (c'est pas toujours les vacances!)...

Deux jours plus tard...

Policia « hurtos de autos», Aduana, Policia Tecnica Justicial, Talleres Mecedes, Servicio Nikon, Banco, Oficina Barwil... deux jours à courir dans la fraicheur hivernale de Panama, en rencontrant quelques uns des fonctionnaires les plus lents et les moins aimables du monde... Mais tout est prêt pour le grand départ du 24.

27_Casco_Viejo__Panama_ciudadMariane, Zoé et Timo en profitent pour visiter le Casco Viejo, avec sa Plaza de Francia en souvenir de la contribution initiale de la France à la construction du canal (son ingénierie, ses 22000 ouvriers décédés principalement de maladies tropicales...). Dommage que les français n'aient pas pu aller au bout de leur projet!

Ils nous reste un grand week-end pour prendre le vert et préparer Bill pour son voyage.

Santa-Clara. Plage de sable blanc sans limites. Mer chaude. Petites vagues. Les tours d'appartements n'ont pas encore défiguré toute la côte, mais ça vient. Doucement mais surement. En attendant, c'est encore paradisiaque pour les amoureux de plages quasi-désertes (même un samedi!). On en profite une longue matinée, conscients que c'est la dernière fois de ce voyage qu'on se baigne dans le pacifique à une telle température. Les prochains bains sur cette côte seront sans doute bien plus frais!

On n'échappe pas à notre règle, et on monte le lendemain. A El Valle, pas très haut mais assez frais quand même. Ce village niché dans un ancien cratère est entouré de très belles montagnes. Tout près du centre, on voit quelques unes des plus belles (énormes) maisons qu'on a vues depuis le début du voyage (les m² se comptent par centaines, voire par milliers). Les riches habitants de la capitale (expatriés principalement) se réfugient ici au frais quand ils ont du temps libre. En cherchant un endroit pour dormir, Manfred, ancien capitaine allemand de la marine marchande, nous arrête dans la rue pour nous inviter à stationner dans son hotel (Los Capitanes). Son offre est bienvenue... et ses iguanes de 2 mètres sont spectaculaires!

22 juin 2009

Il est temps de retourner à Panama préparer Bill...

Et de l'emmener jusqu'à l'autre bout du canal sur la côte atlantique, à Colon exactement d'où il partira pour Cartagène en Colombie après une journée de mer (très chère la journée!). LA panaméricaine se termine en effet une centaine de kilomètre au sud-est de la capitale (et du canal), dans le Darien, jungle difficilement accessible même à pied, et peuplée de gentils guerilleros (farc par exemple) et narco-traficants colombiens. A contourner donc, quelque soit le prix de la traversée en bateau!

Ca prend donc une longue journée sous le brulant soleil de la côte caribéenne, entre douanes qui protestent pour les salaires (ça existe donc partout!) et manutentionnaires pour le moins peu aidants, Bill est sur son flat-rack, attendant le passage du bateau le lendemain.. Et dire qu'il faut recommencer dans 3 jours en Colombie.

Un passage éclair à la Zone Libre pour se rééquiper en appareil photo (enfin!!!), et nous voilà prêts pour un nouveau continent.

Enfin, tout est réglé, et on monte dans l'avion le lendemain pour une heure de vol dont les enfants rêvaient depuis plusieurs semaines!

Adios Centro-America,

Hola Sur-America!!!


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Commentaires
P
Vous prenez de l'aisance avec les autorités locales. Je fais essayer vos astuces à Nantes ! Je ne suis pas convaincu que le coup du matricule fonctionne.<br /> <br /> Il faut tout de même qu'il y ait quelques désagréments. La paperasse ici, c'est tous les jours au boulot. Alors une fois de temps en temps ! On attend de savoir si vous avez eu des péripéties dans la bureaucratie
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