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c'est notre tour!
23 mai 2009

Café, volcans et plage au Nicaragua.

17 mai 2009

On entre au Nicaragua. Postes frontières un peu agité, mais rien d'anormal: du monde (qui vit là), de la désorganisation, pas d'indications, de nombreuses formalités. Mais le tout est réglé en environ une heure. Et sans avoir à corrompre personne.

On s'arrête à Esteli. Pas pour ses attractions touristiques mais plus parce qu'on a passé assez de temps sur la route et dans la paperasse pour aujourd'hui.

Le premier changement immédiat dès la frontière (un col) est qu'ici, tout est sec. La saison des pluies -l'hiver- ne semble pas avancée au même stade; tant mieux! En contrepartie, il fait vite beaucoup plus chaud.

On avait croisé un couple de retraités suisses très sympas à Danli -Honduras qui nous avaient indiqué un « centre touristique » pas mal pour passer la nuit (retraité, quel beau métier! On voyage toute l'année -eux ça fait 9 ans- et l'argent tombe tous les mois – dommage qu'on ne se dirige pas vers cette profession très vite!). Centre Touristique, ça veut dire dans cette région généralement une piscine, et d'autres attractions comme par exemple de la pêche, des pistes de danse... Ici c'est piscine et parcours culturo-scientifique. Des moches statues de dinausores, une frise de l'histoire du Guatemala avec un bateau de conquistadores en béton... c'est très laid, mais ça plait aux enfants. On y reste, à peine convaincus par la vétusté et la propreté des lieux en cette fin de dimanche.

On y recevra au moins de bons conseils qu'on suivra dès le lendemain.

2009_05_602D'abord, on visite le Salto d'Estanzuela. Une belle cascade de 36m dans un cirque de falaises. On est malheureusement déçu par la saleté du site: le week-end qui vient de passer à laissé des traces sous la forme de déchets d'emballages alimentaires innombrables! Difficile de trouver un caillou propre pour pique-niquer. Mais comment font les gens? Ne sont-ils pas dérangés par leurs propres ordures quand ils reviennent la fois suivante?

Un petit bain rapide quand même, un orage apportant une pluie très abondante sur le chemin du retour (ça y'est, on a apporté la saison des pluies), et on repart dans la montagne. Direction El Tisey, panorama (prometteur sous la pluie) sur les vallées et chaines de volcans du nord du Nicaragua.

On passe la nuit au pied du chemin, et on attaque la longue montée au mirador (au moins 150m) sous un ciel mitigé. Zoé en pleine forme fait toute la montée dans les pins toute seule! On est tous fiers d'elle. Au mirador, les nuages se sont dissipés, la vue est en effet très chouette, mais la nébulosité ambiante  ne permet pas de voir jusqu'aux volcans. Ce n'est pas grave, ce coin tranquille et frais (1550m au mirador) nous a bien plu.

2009_05_624On redescend (puis remonte), en quête de jolies routes de montagne et de plantations de café, entre Matagalpa et Jinotega. L'altitude est similaire à celle de notre pinède, mais la végétation complètement différente sur le versant sur lequel on s'attarde: c'est la jungle! On entend d'ailleurs de nouveau les singes hurleurs et les chants d'oiseaux exotiques pendant notre nuit et notre promenade à la Selva Negra en pleine forêt vierge!

En piquant plus au sud, on se dirige vers Managua, qu'on évite pour aller vers le volcan Masaya. La police nationale elle ne nous loupe pas! Une longue ligne droite sur laquelle on roule à 80 en se faisant doubler par des semi-remorques, un petit panneau « 25km/h » en haut d'une butte derrière laquelle le laser est à l'oeuvre: topé à 68km/h. Tout le monde devant et derrière roule au moins aussi  vite, mais notre plaque étrangère et notre beau camion sont bien trop tentants. « Vos papiers »... Longues explications sur comment payer à la banque à 4, puis 6km peut-être, puis plus loin. Sur comment récupérer notre permis à la police locale, puis finalement à Managua. Et on fini par se faire forcer à proposer de payer tout de suite et de garder le permis. Mais l'amende est salée, la faute évidente (s'ils sont honnêtes), et la négociation quasi impossible. Quand on se comprend, je demande si je peux payer moins si c'est tout de suite. Il faut qu'elle me demande combien je suis prêt à payer... je dis (bêtement) 1000 Cordobas (40€) au lieu de 1500 (pourquoi n'ai-je pas dit 500? peur de faire une offre ridicule et de voir mon permis s'envoler...). OK dit-elle, « je me charge d'amener votre amende et votre argent à la banque – bien sûr!- et vous rend votre permis ». Mariane me passe les billets, je les tend. « Attendez, il y a des voitures qui passent ». Bien bien, enfin le jeu est clair. Trop tard pour ma comprenette d'Européens, on a perdu 1000 Cordobas, quand 500 auraient surement suffit!.

Bref, nous voilà 20 minutes plus tard sur le bord du cratère Santiago, Volcan Masaya.

Etonnant « trou » béant d'au moins 200m, fumant régulièrement ses vapeurs soufrées entre des parois de roches et terres multicolores. La chaleur intense de ce lieu est principalement liée au soleil. Ce ne sont pas les 700m au sommet qui suffisent à rafraichir. Ah si, un peu de vent quand même. L'altitude (relative) nous permet de voir le lac Managua et quelques volcans alentours. Le Nicaragua possède une des plus importante chaine de volcans au monde.

2009_05_690_p

Autre attraction locale, à mi-chemin entre lac Managua et lac Nicaragua: la Laguna de Apoyo. Ici l'activité volcanique a laissé place dans le cratère à un lac sombre, 200 à 300 mètres sous la ligne de crêtes qui l'entoure. Le belvédère qu'on a choisit est (presque un hasard!) un décollage parapente! Quelle vue: sous nos pied le lac de cratère entouré de quelques maisons cachées dans la forêt tropicale sèche, et de belle plages de galets... volcaniques; devant nous Granada, au bord du lac Nicaragua dont l'autre rive est derrière l'horizon.

Déjeuner, décollage. Plus d'une heure dans ce thermodynamique qui pousse jusqu'à 400m au-dessus du décollage, avec des aller-retours au dessus de l'eau, et des partages d'espaces aériens avec les petits rapaces locaux (pas farouches, à 3m des élévateurs!).

Et que dire quand la fin du vol se termine par une baignade en famille dans une eau évaluée au moins aussi chaude que les piscines thermales à 32°C!

Dommage que la nuit à 30°C soit peuplée de quelques moustiques très voraces s'étant régalés de Mariane.

2009_05_701La chaleur de la nuit est annulée par un nouveau bain le matin. Mais en partant, on se dit que cette chaleur en ville va être dure. On craque alors pour un hotel avec piscine et wifi pour cette visite à Granada, jolie ville coloniale plusieurs fois détruite et reconstruite (guerres, cyclones, tremblements de terre...).

 

Visites, repos, piscine, et après une promenade nocturne, internet une bonne partie de la nuit pour envoyer quelques mails, mettre à jour le blog, chercher des adresses pour faire réparer l'appareil photo au Panama, relancer les transitaires des ferries pour l'Amérique du Sud, chercher les dates et ports les plus appropriés...

En partant le matin après un dernier bain, on ne sait pas vraiment où on va. Le Costa-Rica est à deux heures de route dans un décor de savane derrière les nombreux flamboyants, et avec en toile de fond les cônes parfaits des volcans de l'ile d'Ometepe, sur le lac Nicaragua. Justement, Ometepe est une étape possible. Tout comme pourrait l'être San Juan del Sur, station balnéaire sur le pacifique, entourée de nombreuses plages de surf ou de baignades.

38_isla_de_Omotepe

Après avoir admiré l'ile volcanique au centre de cet immense lac, et vérifié les prix des ferries pour le camping-car, on décide de s'en tenir à déjeuner sur la plage face aux volcans. Cher et pas bon de surcroit! Mais très belle vue quand même. Le pseudo vigile qui vient réclamer un dû sous prétexte qu'on est garé sur une propriété privée (sans aucune indication de ce point) se fait gentiment recevoir. Le faux panneau 25km/h à 1000 cordobas (plus ça va plus je pense que c'est les flics qui l'ont mis là pour l'occasion), puis le repas-arnaque sur la plage, ça suffit!

Alors on va à l'océan! Après tout, ça faisait longtemps (plus d'un mois), et Timo ne demande que ça!

Après quelques hésitations, on avance sur la piste de la Playa del Coco. Malheureusement, l'accès à la mer est impossible avec le camping-car pour cause de propriétés privées en continu. Las, on frappe aux différentes portes. Et on frappe à la bonne! Bob (l'oncle), Justin (le neveu) et Lug (le chien géant et gentil) sont arrivés là sur ce bout de terrain et sa quasi-ruine deux mois auparavant, depuis Toronto, avec leur jeep et leur caravane pliante (à taille européenne!). En route vers l'Amérique du Sud, leur tirelire vide et leur coup de foudre pour cette côte nicaraguayenne les a arrêtés là. Ils louent gratuitement en échange de la restauration de la maison (en bar-resto et cabañas) un terrain sur la plage superbe et quasi-déserte. Ils exploiteront l'installation pendant 3 ans minimum. Plus s'ils s'y sentent bien.

42__playa_El_CocoBob et Justin n'hésitent pas à nous accueillir sur leur chantier de bord de mer. Entre les toilettes de la maison en ce moment sans toit (inondation garantie à chaque orage nocturne!), la maison (cabane) de la famille locale installée là, et la caravane de Bob, on se trouve notre coin pour finalement rester là 3 nuits. Au programme; plage le matin dans les belles vagues (30°C), plage l'après-midi dans la piscine naturelle formée par la marée haute et dans les vagues soufflées par le vent (32°C). Vent qui rend la température de l'air presque supportable d'ailleurs!

Cerise sur le gâteau, Bob nous offre une soirée bbq canadien avec ribs et baked potatoes excellentes, bien arrosées de bierre et rhum locaux, et de notre reste de Tequila mexicaine! Au même moment, une des fille de la voisine donnait naissance à sa première fille (là, à 20m, dans sa maison!!!).

L'endroit devrait ouvrir en septembre et s'appeler « Lug's place »: allez-y!

Quelle belle manière de quitter le Nicaragua!

 

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Commentaires
V
Deux semaines sans nouvelles! Vous ne vous rendez pas compte de ce que vous nous faites endurer?!! Et, entre nous, plus de reflex, plus de grand angle... rassurez-vous, on en prend plein les yeux quand même!<br /> Gros bisous et prenez des vacances...<br /> Valé
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